Le debrief du 10 Octobre

Publié le 10/10/2017 à 23:19

Auteur : Mohamed-Amine Laaraiedh

Credits : Stephane Mahe/ Reuters
Credits : Stephane Mahe/ Reuters
  • Interdiction de l’exploitation des hydrocarbures. L’Assemblée nationale a voté par 316 voix contre 69 (et 47 abstentions) le projet de loi porté par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot programmant la fin de l’exploitation des hydrocarbures à l’horizon 2040. Plusieurs organisations environnementales comme Les Amis de la Terre ont regretté l’ajout d’un amendement permettant de prolonger les concessions au-delà de 2040 si le titulaire du permis de recherche démontre « qu’une telle limitation ne permet pas de couvrir ses coûts de recherche et d’exploitation ».

 

  • Sécurité des centrales nucléaires. L’ONG environnementale Greenpeace a dévoilé les conclusions d’un rapport qu’elle a commandé à sept experts selon lesquels les piscines de stockage des combustibles nucléaires usés en France et en Belgique sont mal protégées vis-à-vis de potentielles attaques terroristes. EDF a réagi en affirmant que ses centrales étaient « sûres, bien surveillées et très bien protégées ».

 

  • Piétonnisation et pollution. L’organisme de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France, Airparif, a publié les résultats d’une enquête étalée sur un an selon laquelle la fermeture à la circulation en septembre 2016 de la voie Georges-Pompidou sur 3,5 km le long de la Seine à Paris n’a eu « aucun impact significatif sur l’exposition des populations » à la pollution. Airparif a constaté une « amélioration de la qualité de l’air le long des quais fermés à la circulation », mais une dégradation « dès la fin de la portion piétonnisée » et sur plusieurs itinéraires de report.

 

  • Deux prisonniers soupçonnés de préparer un attentat. Deux détenus de droit commun sur le point d’être libérés de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) ont été mis en examen vendredipour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a révélé hier soir LCI. Suivis par les services de renseignement pour leur radicalisation, ils sont soupçonnés d’avoir projeté de commettre un attentat à leur libération.

 

  • Pas d’accord entre les syndicats. Rassemblés hier soir à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, des représentants des syndicats CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, Solidaires, Unsa, FSU et d’organisations de jeunesse n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’organisation d’une journée de mobilisation contre les réformes du gouvernement. La CGT a appelé à une grève et des manifestations le 19 octobre et les syndicats ont prévu une nouvelle séance de discussion le 24 octobre.

 

  • Les fonctionnaires manifestent à l'appel des syndicats unis. Plus de 400 000 fonctionnaires ont manifesté aujourd’hui dans toute la France selon les syndicats, 81 000 selon la police. Ils s’inquiétaient en particulier de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) de 1,7 point à partir du 1er janvier 2018. Contrairement aux salariés du privé, à qui le gouvernement a promis qu’elle serait plus que compensée par la suppression des cotisations chômage et maladie, les fonctionnaires devraient bénéficier d’une contrepartie qui n’est pas encore clairement définie. Les syndicats critiquent également le gel en 2018 du point d’indice qui permet de calculer leur salaire et le retour d’un jour de carence en cas d’absence maladie annoncé en juillet par le gouvernement. Ils dénoncent aussi la suppression de 120 000 postes en cinq ans annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne pour la présidentielle.